La BioTenségrité, c'est quoi?
Pour pouvoir la comprendre, il va nous falloir revenir en arrière, jusqu'à quelques bases simples et accessibles sur l'anatomie connues de tous.
Tel qu'on nous l'a appris, on imagine aisément le corps sous forme de segments, combinés les uns aux autres par le biais d'articulations, et que l'on bouge grâce à des muscles qui doivent être forts si on veut pouvoir se mouvoir librement en toute sécurité.
Et nous utilisons donc notre corps comme tel, via le principe de la Biomécanique, dont le renforcement musculaire est issu.
Seulement voilà, sans être totalement fausse, cette vision est très incomplète car elle ne prend pas en compte ni l'existence du fascia ni son rôle essentiel et encore moins son fonctionnement.
Lorsque notre corps devient un réseau
Photo du tissu conjonctif : le fascia
Module de tenségrité fabriqué par mes petites mains (ici un icosaèdre).
Il permet de modéliser le fonctionnement d'un corps où tout "flotte" et où tout est lié en même temps
La BioTenségrité, ou Tenségrité Vivante,
modèle d'intégration et d'unité
Le concept de BioTenségrité, inventé par Stephen Levin (voir précision en bas de page) est directement lié aux propriétés de continuité de notre tissu conjonctif, et prend en compte dans son modèle le système de fascia, en plus de contenir les éléments du système biomécanique.
Dans ce modèle, tout est interconnecté et prend ainsi une autre dimension.
On pourrait le visualiser comme l'intranet de notre organisme.
La gravité n'est plus considérée comme une simple force exerçant une compression de nos os les uns sur les autres au détriment des articulations qui tendraient à s'user par écrasement progressif, mais au contraire, elle permet la mise en tension du système de fascia dans sa qualité de tissu vivant, invitant ainsi nos os à "flotter", comme suspendus au milieu de nos tissus lorsque le fascia est sain.
Les muscles vont désormais être considérés comme des régulateurs de cette tension fasciale globalisée, en plus de pouvoir permettre le mouvement.
Sans que cette approche ne prétende être complète ni parfaite, elle est aujourd'hui celle qui restitue au mieux les observations du corps vivant et en fonctionnement, mieux en tout cas que ne le faisait son prédécesseur dont le fonctionnement a été déduit.
Ainsi le mouvement reprend sa place, se vit et se veut plus naturel, retrouvant une forme de fluidité et surtout, un confort à habiter notre corps grâce à l'espace qui s'en trouve ainsi préservé dans nos articulations comme dans notre globalité.
Le concept de BioTenségrité (ou "Tenségrité Biologique") de Stephen Levin tire son origine de la Tenségrité, terme provenant de la contraction des mots "tension" et "intégrité" inventé en 1954 par l'architecte et ingénieur Buckminster Fuller lorsqu'il a découvert les sculptures de son élève Kenneth Snelson.
Redonner mobilité et souplesse au corps lorsque le fascia a été abîmé
Le fascia adooooore le mouvement, et le mouvement sert à l'entretenir.
Mais pas n'importe quel mouvement, et pas n'importe comment... d'où l'intérêt de connaitre le fonctionnement du fascia et d'utiliser des pratiques qui prennent en compte la Tenségrité Biologique.
Seulement lorsque le fascia est si abimé qu'il a perdu ses capacités innées, le mouvement n'est plus permis aussi aisément, et le retrouver peut prendre très longtemps. Parce que des adhérences sont apparues, ou parce que le liquide interstitiel a changé d'état et en se densifiant, a créé des restrictions.
Si au début on ne s'en rend pas compte car le phénomène est insidieux, et que bien souvent on n'y prête que peu d'attention (après tout, la blessure n'est pas arrivée et la posture fait encore illusion, même si c'est au prix de tensions élevées et d'une fatigue à l'avenant...) à un moment la réalité nous rattrape et on le paye chèrement.
Passé un certain stade et dans les cas extrêmes, les capacité de mouvement se restreignent tellement que le corps devient raide et douloureux, localement ou parfois même dans sa globalité. Tout mouvement devient alors susceptible d'empirer la situation, engendrant de nouvelles douleurs, et donc un nouvel évitement du mouvement.
Ici il est plus que temps d'agir. Le massage est une bonne solution, encore faut il avoir la bonne méthode. Celle qui ne sera pas douloureuse (au risque d'empirer encore la situation) et dont les résultat iront croissant et tiendront dans le temps.
C'est ce que j'ai été chercher avec les techniques de massages que je vous propose.
Pour un entretien les auto-massages peuvent être tout à fait intéressant et suffire.
Dans les cas plus complexes, le massage en Myofascialogie sera une des meilleures solutions que vous pourrez trouver.
Vous pouvez cliquer sur chacune des 3 images ci-contre si vous souhaitez en découvrir d'avantage sur la technique présentée.
Car de façon courante, on a tendance à mettre tout ça un peu vite sur le compte du "vieillissement"...
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-> Si vous êtes curieux d'en découvrir davantage sur le fascia :
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